1929  

Et les seins mouraient... Orné d’un frontispice Joan Miró. Marseille, Les Cahiers du Sud (achevé d’imprimer, 15 janvier 1929).

Parution de 1929, en collaboration avec Louis Aragon, avec des photographies de Man Ray. Paris, s.l.


Mi-février:
Arrivée de Benjamin Péret et Elsie Houston à São Paulo (Brésil) pour un séjour de près de trois ans.
Péret entre en contact  avec Oswald de Andrade et le groupe d'écrivains et artistes « Anthropophage » lié au mouvement moderniste brésilen.
Série de conférences sur le surréalisme et d'articles critiques et polémiques dans la presse brésilienne. "Jusqu'à preuve du contraire, je tiens actuellement le surréalisme pour la seule entreprise valable et désintéressée parce que seule elle amène la libération totale de l'esprit." ("Ce que c'est que le surréalisme ", Diario de São Paulo, 7 mars 1929).

1930-1931

De novembre 1930 à janvier 1931 il publie un reportage sur la Makumba et le Candomblé dans une série de treize articles dans le Diario da Note.

21 janvier 1931 : adhésion de Péret à la Ligue communiste d’opposition (Opposition de gauche). Activité militante au sein du syndicat des correcteurs et comme dirigeant de l’Opposition à Rio de Janeiro. Il traduit en portugais Littérature et Révolution de Trotski.
 
(Ci-contre, à droite, Péret et son camarade de la ligue communiste Livio Xavier).

Le 31 août, naissance de son fils Geyser à Rio de Janeiro. Il entreprend un ouvrage sur la révolte de marins noirs (Almirante negro). Incarcération et expulsion par décret du « Français Benjamin Péret, agitateur communiste » le 10 décembre 1931. Il quitte le Brésil avec son fils et Elsie le 30 décembre.

1932

De retour en France, Péret travaille comme correcteur à l’imprimerie des Journaux officiels. Il participe de nouveau aux activités du groupe surréaliste qui vient de traverser une crise, décrite dans le Second Manifeste de Breton.

En 1932 Aragon quitte le surréalisme à l’issue du congrès de Kharkov.

Mars 1932 : la Ligue communiste (Opposition de gauche) dirigée par Raymond Molinier et  Pierre Naville refuse l’adhésion de Péret, exigeant de lui qu’il déclare « le surréalisme contre-révolutionnaire ». Adhère à l'Union communiste issu du groupe oppositionnel de la Banlieue Ouest.

1933

Octobre 1933 : Péret se sépare d’Elsie Houston qui retourne au Brésil avec son fils Geyser.

Péret donne un texte pour la plaquette collective Violette Nozières. Cette dernière a empoisonné ses parents.

1934

Péret et les surréalistes participent aux manifestations en riposte au 6 février. Signe l'Appel à la lutte dont l'initiative revient à Breton. Les surréalistes adhèrent au comité de vigilance des intellectuels antifascistes fondé par Alain, Langevin et Paul Rivet.

De derrière les fagots
. Exemplaires de luxe avec une eau-forte de Max Ernst. (achevé d’imprimer le 12 août 1934). 

En novembre 1934 Péret publie dans le n°2 de  Documents 34, Mort aux vaches et au champ d'honneur. Breton signe un texte "Qu'est-ce que le surréalisme" dans lequel on peut lire " C'est la beauté de Benjamin Péret écoutant prononcer les mots de famille, de religion et de patrie".

1935

9 avril: publication à Prague du premier numéro du Bulletin international du surréalisme .

Du 4 au 27 mai
, Benjamin Péret se rend avec Breton et Dominguez à Santa Cruz de Tenerife (Canaries), où se déroule une exposition internationale du surréalisme et où ils donnent plusieurs conférences.

Le 18 juin suicide de René Crevel. Incident entre Breton et Ehrenbourg qui vaut à Breton d'être interdit de parole au Congrès international pour la défense de la culture (20-25 juin). Publication de la déclaration Du temps que les surréalistes avaient raison, tirant les leçons du Congrès pour la défense de la culture (août 1935) .

En octobre: fondation de Contre Attaque à l'initiative de Breton et de Bataille qui se sont rapprochés. Péret participe aux réunions et aux Cahiers de Contre Attaque.
Publication du n° 2 du Bulletin Interntional du Surréalisme à Santa Cruz de Tenerife.

1936


Je ne mange pas de ce pain-là . Paris, Éditions surréalistes. (achevé d’imprimer le 31 janvier 1936).

Parution en mai de Trois cerises et une sardine. Avec un dessin d’Yves Tanguy, Paris, Editons GLM.

Je sublime , Paris, Éditions surréalistes (achevé d’imprimer le 30 juin 1936).

2 juin : Péret rejoint le Parti ouvrier internationaliste (trotskiste)

En août 1936, Benjamin Péret, délégué du POI, gagne l’Espagne quelques jours après l’insurrection militaire : « J’ai une envie délirante de participer à la musique » (Péret à Breton). Il combat dans les rangs du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM) puis après l'exclusion des trotskistes du POUM, dans la colonne de l'anarchiste Durruti. Péret demeure sur ses positions trotskistes. À Barcelone fait la connaissance de Remedios Varo qui devient sa compagne.

1937-1938   

Fin avril, retour de Péret en France.

En juillet 1938, Breton rédige avec Léon Trotski le Manifeste pour un art révolutionnaire indépendant et fonde la Fédération internationale de l’art révolutionnaire indépendant (FIARI). Adhésion de Péret qui collabore aux deux numéros de Clé.

1939

2 mai: "Brauner le Hibou" rédigé pour l'exposition du peintre.


Juin:  tract de la FIARI « A bas les lettres de cachet ! à bas la terreur grise ! », rédigé par Péret.

1940

Péret mobilisé en février 1940 est affecté à Nantes puis à Paris. Arrestation pour activités politiques en mai. Incarcération à la prison de Rennes. Libéré le 21 juin à la faveur de l’arrivée des troupes allemandes. Regagne Paris.

1941

En mars rejoint Marseille. Travaille à la coopérative Le Croque Fruit, fondée par Sylvain Itkine et Jean Rougeul. Participe aux réunions des surréalistes autour de Breton à la villa Air Bel .


En octobre 1941 Benjamin Péret et Remedios Varo quittent Marseille. Ils font escale à Casablanca, puis embarquent sur le Serpa Pinto en novembre à destination du Mexique. Ils arrivent à Vera-Cruz vers la mi-décembre.

ci-contre: Benjamin Péret et Remedios en 1941,
 à la Parette à Marseille.