1° Le surréalisme est contre l'art parce que l'art suppose des compromissions de toutes sortes et d'abord s'oppose à la sincérité totale que nous exigeons.
2° Le surréalisme n'est pas contre la logique. il l'ignore délibérément. La logique n'a rien à voir avec la poésie dont le surréalisme permet le jaillissement pur et spontané. Cela n'implique pas que les surréalistes soient dépourvu de cette logique instinctive qui est l'apanage de tout être normal.
3° Le surréalisme n'est pas contre la culture. Il dit que la culture n'a rien à voir avec la production d'une oeuvre purement surréaliste et même de n'importe quelle oeuvre sincère et empreinte d'une personnalité réelle et vivante.
4° Le surréalisme est une tentative purement désintéressée. Aucun des surréalistes n'écrit pour le public – c'est à dire en vue du succès – par conséquent ils ne cherchent ni à lui plaire ni à lui déplaire. Ils ne font aucune concession d'aucune sorte au goût du public. En cela ils sont contre la commercialisation de l'esprit.
5° L'écriture automatique qui est à la base du surréalisme, vient directement de la psychanalyse freudienne. Freud fait dire à ses sujets tout ce qui leur passe par la tête. Nous faisons de même, sans raturer ce que nous écrivons et en faisant abstraction au préalable de tout contrôle de la raison.
6° Nous sommes contre les préjugés de toutes sortes que nous méprisons hautement. Nous refusons de discuter ces préjugés et commençons par insulter les imbéciles pour lesquels ils sont valables.
7° Jusqu'à preuve du contraire, je tiens actuellement le surréalisme pour la seule entreprise valable et désintéressée parce que seule elle amène la libération totale de l'esprit. Le surréalisme appartient à tous les hommes qui sentent déjà l'absurdité de toutes les contraintes qui leur ont été imposées jusqu'ici. Il leur permet de se découvrir tels qu'ils sont, tels qu'ils devraient
Benjamin Péret: "Ce que c'est que le surréalisme", Diario de São Paulo, 7 mars 1929. Oeuvres complètes, tome 7, Librairie José Corti, 1995, p. 133.
2° Le surréalisme n'est pas contre la logique. il l'ignore délibérément. La logique n'a rien à voir avec la poésie dont le surréalisme permet le jaillissement pur et spontané. Cela n'implique pas que les surréalistes soient dépourvu de cette logique instinctive qui est l'apanage de tout être normal.
3° Le surréalisme n'est pas contre la culture. Il dit que la culture n'a rien à voir avec la production d'une oeuvre purement surréaliste et même de n'importe quelle oeuvre sincère et empreinte d'une personnalité réelle et vivante.
4° Le surréalisme est une tentative purement désintéressée. Aucun des surréalistes n'écrit pour le public – c'est à dire en vue du succès – par conséquent ils ne cherchent ni à lui plaire ni à lui déplaire. Ils ne font aucune concession d'aucune sorte au goût du public. En cela ils sont contre la commercialisation de l'esprit.
5° L'écriture automatique qui est à la base du surréalisme, vient directement de la psychanalyse freudienne. Freud fait dire à ses sujets tout ce qui leur passe par la tête. Nous faisons de même, sans raturer ce que nous écrivons et en faisant abstraction au préalable de tout contrôle de la raison.
6° Nous sommes contre les préjugés de toutes sortes que nous méprisons hautement. Nous refusons de discuter ces préjugés et commençons par insulter les imbéciles pour lesquels ils sont valables.
7° Jusqu'à preuve du contraire, je tiens actuellement le surréalisme pour la seule entreprise valable et désintéressée parce que seule elle amène la libération totale de l'esprit. Le surréalisme appartient à tous les hommes qui sentent déjà l'absurdité de toutes les contraintes qui leur ont été imposées jusqu'ici. Il leur permet de se découvrir tels qu'ils sont, tels qu'ils devraient
Benjamin Péret: "Ce que c'est que le surréalisme", Diario de São Paulo, 7 mars 1929. Oeuvres complètes, tome 7, Librairie José Corti, 1995, p. 133.