Présentation 
 
 couverture Cahiers 8 En 1965 paraissait au Terrain Vague ce qui reste à ce jour l’une des études les plus perspicaces sur ce qui rend la poésie de Benjamin Péret tout à fait unique. Il ne faut pas négliger de lire ou relire l’Introduction à la lecture de Benjamin Péret de Claude Courtot et se mettre ainsi dans les meilleures dispositions possibles pour prendre en marche le train rapide de l’évidence automatique et de l’humour fulgurant :
 
 
« Et tous les gens à béquilles, ceux qui ont des missions, ceux qui apportent des messages, ceux qui confondent éprouvette et épreuve, ceux qui craignent la lumière et mettent de l’ombre dans leurs poèmes, ceux qui prennent le néon des maisons d’édition pour le soleil, l’insémination artificielle pour l’amour et leurs lecteurs pour des cons, ceux qui méritent des coups de « pieds justes » à leurs « fesses bénies » avec des souliers qui ne soient pas de satin, ceux qui n’aiment pas les tables de dissection parce qu’on y fait de mauvaises rencontres, ceux pour qui changer la vie n’est qu’une affaire de chirurgie esthétique, etc., etc., tous ceux là ratent le train qui passe trop vite et déplace tant d’air qu’ils se retrouvent tous au niveau des plinthes sous les banquettes des salles d’attente. » (C. Courtot, Introduction à la lecture de Benjamin Péret, p. 102.)
 
Une fois de plus, les Cahiers Benjamin Péret payent leur tribu avec la disparition des amis dont la mémoire ne cesse de demeurer vivante. Ainsi ce numéro des Cahiers rend hommage à Claude Courtot, mort en août 2018, qui fut le président de l’Association des amis de Benjamin Péret de 1996 à 2008. Le dossier qui lui est consacré, conçu et présenté par Jérôme Duwa, rappelle le rôle essentiel qui fut le sien pour faire connaître et diffuser l’œuvre de Péret. Mais on ne saurait mieux célébrer sa mémoire qu’en mettant l’accent sur son œuvre méconnue d’écrivain : œuvre autobiographique complexe, paradoxale et tout entière placée sous le « signe ascendant ». C’est un autre ami, le poète, peintre et sculpteur Jean-Claude Biraben, lui aussi récemment disparu, que nous avons à cœur de saluer. Gérard Durozoi éclaire pour nous les ressorts métaphoriques de son œuvre et nous fait pénétrer dans son « royaume ludique des métamorphoses verbo-visuelles ». Le poète E.L.T. Mesens fait partie lui aussi des grands oubliés du surréalisme : les pages qui lui sont consacrées nous apprennent qu’il fut un fervent admirateur de Benjamin Péret dont il célèbre, dans une émouvante lettre, « l’amitié sans ombrage » qui les liait.
 
Comme dans nos précédents numéros nous nous efforçons de présenter des correspondances inédites : nous avons fait le choix de publier des lettres de Jacques-B. Brunius – complice et ami très proche de Mesens – à André Breton, Jean-Louis Bédouin et Benjamin Péret, présentées par Grégory Cingal.
 
Les études de Claude Courtot, Jérôme Duwa, Michel Jakubowski et Karla Segura Pantoja abordent des thèmes très divers mais tous reliés par le fil poétique et l’exploration de l’imaginaire, que ce soient l’argot, l’héraldique, les ruines ou encore les lettres de Leonora Carrington.
 
En cette année 2019, qui marque le cent-vingtième anniversaire de la naissance de Benjamin Péret et le soixantième anniversaire de sa mort, nous avons mis un point d’honneur à publier des documents qui remontent à l’origine de l’Association des amis de Benjamin Péret. Jacques Prévert avait tenu alors à déclarer contre Georges Hugnet, calomniateur du poète surréaliste, qu’on « n’écrit pas dans le dos d’un mort » et que Péret « était un poète entier qui n’écrivait jamais les choses à moitié.
 
 
 
 
 
 
 
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Bon de commande des Cahiers Benjamin Péret n° 8, octobre 2019)

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