Sommaire :

 

Jérôme Duwa : « Benjamin Péret dans le mouvement »


Brouillon du tract Haute Fréquence


Gérard Legrand, Benjamin Péret : « Projet de bulletin »


André Breton, Henri Pastoureau, Benjamin Péret : « Lettre au groupe

Vision et Magie »


L’activité de l’Association


L’ensemble des textes présentés dans ce numéro, sous son aspect apparemment disparate, concerne l’activité du mouvement surréaliste dans les années cinquante et révèle la part prise par Benjamin Péret, c’est-à-dire une activité de tous les instants sous les formes les plus diverses : élaboration de textes collectifs, tâches pratiques, animation de revues. Comme le souligne Jérôme Duwa, la place occupée par Péret dans le mouvement surréaliste n’est nullement secondaire mais de tout premier plan. Il n’est pas non plus un suiveur, le chien de garde de Breton, ainsi que s’acharnent à le présenter ses ennemis, mais un animateur conséquent et une des principales têtes pensantes du mouvement sur le plan théorique comme en témoignent le brouillon du tract Haute fréquence et la lettre collective – cosignée avec André Breton et Henri Pastoureau – au groupe Vision et Magie.

Si la crise violente qui secoue le groupe surréaliste en 1951, avec l’affaire Pastoureau, ne conduit pas à son éclatement, c’est sans doute grâce à la fermeté et à la détermination solidaires de Breton et de Péret. De manière tout aussi significative, la collaboration étroite entre Gérard Legrand et Benjamin Péret va déboucher sur la création de la revue Bief, dont la formule se veut offensive et ancrée dans un surréalisme quotidien.