Catalogue de l'exposition organisée à l'initiative de l'Association des amis de Benjamin Péret, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain (4 juillet 1899 -18 septembre 1959).
Au Sommaire :
Présentation de Gérard Roche
Claude Courtot: « Le passager du transatlantique. Benjamin Péret et l'Amérique ».
Leonor L. de Abreu : « Quand le poète rejoint l’ethnologue : les religions africaines du Brésil ».
Gérard Durozoi : « Benjamin Péret à Mexico ».
Victoria Combalía : « Remedios Varo et Benjamin Péret ».
Jérôme Duwa : « Conscience de Benjamin Péret ».
Jean-Louis Bédouin : « Benjamin Péret au Mexique ou le regard du poète ».
Chronologie.
Bibliographie.
« Si les sociétés primitives ont conservé certains traits de l’enfance de l’humanité, le monde actuel est sa maison de correction. »
Benjamin Péret: « Introduction » à l’Anthologie des mythes, légendes et contes populaires d’Amérique (1955).
L’exposition « Benjamin Péret et les Amériques », à la Maison de l’Amérique Latine à Paris (18 septembre-6 novembre 2009), commémorant le cinquantième anniversaire de la disparition du poète, présente un ensemble de documents : lettres, manuscrits, tableaux, livres et photographies du plus grand intérêt. Elle démontre que le continent sud-américain où il aura voyagé et séjourné à trois reprises, au Brésil par deux fois, au Mexique, en dépit des conditions matérielles souvent difficiles qui furent les siennes, a marqué profondément son œuvre et la source de son inspiration.
Les textes de Leonor de Abreu, Jean-Louis Bédouin, Victoria Combalía, Claude Courtot, Gérard Durozoi et Jérôme Duwa, qu’on lira ici, donnent un aperçu nouveau de la vie du poète au cours de ces années et, en même temps, apportent une meilleure connaissance de ses rapports avec l’art et les mythes des pays dans lesquels il aura vécu.
Gérard Roche
La prose de Péret coule, glisse entre les doigts, est un jaillissement ininterrompu. Et la forme que prend son repos, c’est le vertige. Tout cela, on peut le dire aussi de ses poèmes, bien que surgissent en eux l’élément feu, surtout sous sa forme minérale. Les images de Péret avancent comme avance l’eau sur un territoire volcanique pas encore refroidi, où la glace et la flamme se combattent […] En écrivant ceci, je pense surtout à ce long poème, Air mexicain, un des plus beaux textes poétiques qu’aient inspiré le paysage et les mythes américains.
Les textes de Leonor de Abreu, Jean-Louis Bédouin, Victoria Combalía, Claude Courtot, Gérard Durozoi et Jérôme Duwa, qu’on lira ici, donnent un aperçu nouveau de la vie du poète au cours de ces années et, en même temps, apportent une meilleure connaissance de ses rapports avec l’art et les mythes des pays dans lesquels il aura vécu.
Gérard Roche
La prose de Péret coule, glisse entre les doigts, est un jaillissement ininterrompu. Et la forme que prend son repos, c’est le vertige. Tout cela, on peut le dire aussi de ses poèmes, bien que surgissent en eux l’élément feu, surtout sous sa forme minérale. Les images de Péret avancent comme avance l’eau sur un territoire volcanique pas encore refroidi, où la glace et la flamme se combattent […] En écrivant ceci, je pense surtout à ce long poème, Air mexicain, un des plus beaux textes poétiques qu’aient inspiré le paysage et les mythes américains.
Octavio Paz