" Toute une vie surréaliste: André Breton et Benjamin Péret  (1920-1959)" à Saint-Cirq-Lapopie 6 et 7 juillet 2024

 

invitation Saint Cirq carton 

 

Alors qu’il séjourne durant l’été 1949 avec ses amis surréalistes sur l’île de Sein en Bretagne, Benjamin Péret (1899-1959) écrit entre le 15 et le 23 juillet un long poème retraçant son amitié avec André Breton (1896-1966). Il l’intitule Toute une vie.

Toute une vie : depuis leur rencontre en 1919, leurs vies se sont déployées parallèlement, chacun prenant une part active à l’agitation artistique et politique de l’entre-deux-guerres jusqu’au choc du second conflit mondial qui les tient longtemps séparés, dans l’exil outre-Atlantique.

Toute une vie : quoique ni l’un ni l’autre ne soit en 1949 au terme de son existence, leurs vies passées à dialoguer, à s’enthousiasmer, à se révolter, à inventer, à jouer, à mettre en commun leur pensée avec d’autres donnent le sentiment d’une rare plénitude amicale et intellectuelle.

Toute une vie : ces deux vies se distinguent bien sûr, puisqu’André Breton et Benjamin Péret vont agir et penser singulièrement dans leur époque tout en faisant front commun au nom du surréalisme, c’est-à-dire en ne perdant pas de vue cette double exigence de « changer la vie » (Rimbaud) et de « transformer le monde » (Marx). Mais composer le récit de cette amitié surréaliste, où l’un n’éclipse jamais l’autre, revient avant tout à saisir ce qui les « rassemble en grains d’un même épi ».

 

 

 

"Les Os du vent" sur des textes de Benjamin Péret.  Auditorium de la Halle Saint-Pierre samdedi 29 juin 2024 à 15 h. 

Les Os du vent Halles Sta Pierre 29 juin 2024

 

Spectacle-concert : « Les Os du vent » par Mirtha Pozzi et Pablo Cueco, sur des textes de Benjamin Péret, 29 juin 2024 à 15h, à l’auditorium de la Halle Saint Pierre, à l’occasion d’une rencontre en surréalisme organisée par Francoise Py dans le cadre de l’APRES (Association pour la recherche et l’Etude du Surréalisme).

L'association des Amis de Benjamin Péret, présente un spectacle « Les Os du vent » par Mirtha Pozzi et Pablo Cueco (voix et percussions) sur des textes de Benjamin Péret, 

En cette année du centenaire du Manifeste du surréalisme d’André Breton, célébré par des expositions, des hommages et des manifestations de tous ordres, presque partout au monde, où seront mises en lumière les œuvres et contributions des artistes, peintres, sculpteurs, poètes, écrivains, universitaires ou autres qui, à un moment de leur vie, ont partagé et exploré les activités du groupe surréaliste autour d’André Breton et de Benjamin Péret, il est à craindre que le nom de Péret soit peu prononcé, voire occulté. Plus attaché à croquer les « os du vent » pour préparer la révolution surréaliste, qu’agenouillé à s’échiner en quête de médailles d’une gloire posthume, Péret aura été d’une fidélité – à toute épreuve – au surréalisme et à son ami André Breton. Mais certainement pas comme un mouton ni une « brebis galante », le titre d’un de ses merveilleux contes. Malgré leur exil pendant la guerre, Péret à Mexico, Breton à New York, la guerre n’entame pas leur complicité et désir de poursuivre l’aventure surréaliste ensemble. Rentré à Paris en mai 1946, Breton attendra le retour de Péret avec impatience jusqu’au début de 1948. En attendant, ils correspondent. Breton lui écrit le 14 août 1946 : « Tant que tu n'es pas là rien ne s’éclaircit pleinement pour moi. J’ai absolument besoin de toi. Tu ne peux savoir à quel point ta position est forte à Paris dans la jeunesse. Les lettres de jeunes gens s’accumulent sur ma table par centaines, voilà  qui fixe encore mieux la situation que tout le reste (…). Aide-moi. Chaque fois qu’il s’agit d’intransigeance, de pureté, de refus suprême de composer, je n’exagère pas en disant que c’est ton nom quiest mis en avant. » Déjà en 1922, dans son tableau prémonitoire Au rendez-vous des amis, Max Ernst met Péret en avant, au premier rang des compagnons du surréalisme naissant. Sur sa tête d’une étonnante clarté lunaire, Breton lève la main en direction de cercles dans la nuit, à travers le temps et l’espace. C’est le titre d’un poème de son recueil Le Grand jeu qui commence ainsi : « Attendre sous le vent et la neige des astres / la venue d’une fleur indécente sur mon front décoloré / comme un paysage déserté par les oiseaux appelés soupirs du sage / et qui volent dans le sens de l’amour / voilà mon sort / voilà ma vie...

Claude Courtot, dans son Introduction à la lecture de Benjamin Péret (Le Terrain vague, 1965), nous aide à voir de quelle nuit est née la poésie trop méconnue de Benjamin Péret : « Ce ton singulier s'impose par son originalité. Et, paradoxe de cette poésie surprenante, elle paraît aussi simple et familière que déconcertante. Les poèmes de Benjamin Péret nous contraignent à rompre radicalement avec les discours rationnels, à renoncer à notre logique habituelle pour nous installer d’emblée sur la planète poétique. » Autrement dit, la poésie de Péret est en avance sur son temps, et peut-être même au-delà tant elle défie l’entendement. Sans doute faut-il la lire comme on écoute une musique qui coule de source au plus profond de soi, telle que le duo Mirtha Pozzi et Pablo Cueco nous la restitue par répercussion. 

Benjamin Péret a vu le jour le 4 juillet 1899 à Rezé, près de Nantes. Peu enclin à poursuivre ses études, poussé par sa mère il s’engage en 1917 dans la « Grande guerre », qui marquera à jamais son esprit de révolte et d’insoumission. Son poème Vie de l’assassin Foch, en soufflant sur des braises encore brûlantes, défie toutes les censures. Péret commence à écrire des poèmes de facture symboliste en 1916 puis, en découvrant les poètes de sa génération, il rencontre André Breton en 1920. Il lui restera toujours lié et, contre vents et marées, n’aura de cesse de vouloir « changer la vie » (Rimbaud) et « transformer le monde » (Marx), ces deux paroles dans une seule démarche à la fois surréaliste et révolutionnaire. Aussi Péret participe-t-il dès lors à toutes les activités du groupe surréaliste et par des textes comme La parole est à Péret (1943), Le Déshonneur des poètes (1945), Le Noyau de la comète (1956), « il assure plusieurs fois au cours de l’histoire du mouvement surréaliste, explique Claude Courtot, le relais théorique d’André Breton. L’œuvre de Péret est non seulement inséparable mais constitutive du surréalisme. S’il est vrai, comme l’affirme Breton dans le Manifeste du surréalisme, que « le langage a été donné à l’homme pour qu’il en fasse un usage surréaliste », nul mieux que Péret n’a usé du langage de façon plus constamment, plus profondément, plus évidemment surréaliste. » Péret est mort le 18 septembre 1959 à Paris. Sur sa tombe, est gravée la devise « Je ne mange pas de ce pain-là » qu’il a donnée à son plus subversif recueil de poèmes et qu’il incarne lui-même, tant pour sa liberté d’expression, son humour dévastateur que son amour du merveilleux aux sources mythiques de la poésie.   
En hommage à Benjamin Péret, Mirtha Pozzi et Pablo Cueco proposent un spectacle qui sublime le rapport entre la musique et la poésie. Des mots émancipés, des tambours caressés ou frappés, des percussions archaïques, anachroniques ou futuristes, des mythes et du merveilleux, du rythme sous toutes ses formes, quelques onomatopées… En effet, les percussions et les voix de Mirtha Pozzi et Pablo Cueco répondent sans relâche à l’œuvre poétique incandescente de Benjamin Péret.

Le spectacle sera précédé par la présentation des Cahiers Benjamin Péret n°12 par Gérard Roche et Jérôme Duwa. L’Association des Amis de Benjamin Péret, fondée en 1963 par André Breton et les amis du poète, a fêté ses soixante ans. Ce numéro des Cahiers rend compte de la persévérance de l’association pour défendre la mémoire du poète du Grand Jeu et des efforts engagés pour rendre accessible son œuvre. Après avoir réalisé la publication des sept premiers tomes des éditions complètes, l’association prépare un huitième tome composé de nombreux textes inédits.

 

 

 

 

Rencontre autour de Brésil noir de Benjamin Péret Librairie l'Imaginaire Bruxelles le 2 mai 2024 à 18 h.

 

 

 


Benjamin Péret et "le langage devient poésie" le jeudi 8 février 2024 à 18h 30 Ent'revues 54 bd Raspail 75006 Paris

 

Enttrerevues Cahiers Peret 8  02 2024

 


 

Soirée Lebel et Péret avec Jérôme Duwa et Gérard Roche Samedi 18 novembre à 19 heures Librairie Descours 31 rue Auguste-Comte 69002 LYON

 

Soiree Lebel Peret

 

 

Présentation de La Troisième horloge, poésies et récits (1943-1986), deuxième volume des oeuvres complètes de Robert Lebel, édition établie et présentée par Jérôme Duwa.

Présentation de Brésil noir de Benjamin Péret, traduction et édition de Leonor Lourenço de Abreu ; puis présentation du 12ème numéro des Cahiers Benjamin Péret (septembre 2023).

L’année 2023 marque les 60 ans de l’Association des amis de Benjamin Péret fondée en avril 1963 par André Breton et les amis du poète surréaliste. Ce numéro des Cahiers rend compte de leur persévérance pour défendre la mémoire du poète du Grand Jeu et des efforts entrepris pour rendre accessible son œuvre

 

 Librairie Descours 31 rue Auguste-Comte 69002 LYON

 

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 Parution: Jean-Michel Goutier, Le Printemps de l'indicatif  avec une préface de Gérard Durozoi, des dessins de Giovanna et un dessin de Gilles Ghez.

Vous pouvez en faire la commande sur le site des éditions du Grand Tamanoir.

 Goutier Printemps  de lindicatif

Bon de commande sur le site du Grand Tamanoir

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Conférence  de Leonor Lourenço de Abreu & Jérôme Duwa : “Benjamin Péret et le Brésil”

Samedi 10 juin
15 h
Halle Saint-Pierre
2 Rue Ronsard, 75018 Paris

 
Présentation de l’ouvrage Brésil noir  rassemblant les écrits de Benjamin Péret sur la culture afro-brésilienne, par Leonor Lourenço de Abreu, qui en a assuré la publication, et Jérôme Duwa, auteur de l’avant propos (Éditions Association des Amis de Benjamin Péret, 2022). 

Lectures de textes de Benjamin Péret par Charles Gonzales.

 


Hold up! exposition de Jean-Claude Silbermann:

inauguration à Hyères le 25 mars 2023