Dans ce texte daté du 2 octobre 1922, le premier de la série à avoir été publié, Péret semble faire l'expérience d'une véritable hallucination. Alors que les premières tentatives font surtout appel à des connaissances, à des idées, et que tout semble encore affaire de mots, le dormeur est ici, manifestement, aux prises avec une vision (« ? ça s'écrase. - Quoi ? Les plantes. ») L'expérience rappelle incontestablement le programme rimbaldien de la « Lettre du voyant » - Rimbaud, avec Lautréamont la référence constante de Breton jusqu'à la fin de sa vie : « le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Péret, ici, semble s'approcher de cet état, attestant l'immense valeur poétique des découvertes en cours.